Pour le lancement de la rubrique « 1 question, 3 repères », commençons par une question d’apparence simple, mais essentielle :
Quel est le lien entre précarité et santé ? 

En théorie, tout le monde perçoit intuitivement qu’il existe un lien.
Mais en pratique, il n’est pas toujours simple de poser des mots clairs pour expliquer ce qui relie ces deux notions.

Dans le rapport « Inégalités sociales en matière de santé dans l’Union européenne »
(EuroHealthNet & CHAIN, 2025), plusieurs constats permettent de mieux comprendre pourquoi la précarité influence la santé — et surtout, comment cette compréhension peut guider les projets menés sur le terrain.

Voici 3 repères clés tirés de ce document : 

1. Les inégalités de santé.
   La santé n’est pas répartie de façon égale.
   👉🏼 Les personnes défavorisées cumulent des désavantages (revenus, emploi, logement, accès aux soins…), qui fragilisent leur santé et leur bien-être.

2. Le gradient social.
   Plus on descend dans l’échelle sociale, plus l’état de santé se dégrade.
   👉🏼 Exemple : en Europe, 40 % des personnes avec un faible niveau d’éducation déclarent une mauvaise santé, contre seulement 20 % chez les plus diplômés.

3. L’exemple de la santé mentale.
   Les inégalités touchent aussi la santé mentale.
   👉🏼En 2024 : seuls 8 % des cadres supérieurs déclaraient une mauvaise santé mentale, contre 18 % des ouvriers.
   👉🏼 La perception de sa situation financière joue un rôle clé dans ce ressenti.

Identifier et reconnaître ces mécanismes permet d’adapter vos actions aux réalités vécues par vos publics et de construire des projets plus justes et plus efficaces.

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Maryline MELO – Consultante et cheffe de projet en santé publique