Octobre Rose est l’occasion de rappeler que le dépistage sauve des vies.
Mais il est aussi nécessaire de regarder une réalité plus complexe : celle de l’impact de la précarité dans la prise en charge du cancer du sein.
Dans cet article, je vous partage 3 repères clés issus du l’étude DESSEIN :
📗 « Impact de la précarité sur la prise en charge du cancer du sein en Île-de-France » (Bogaert, E., Maurel, M., Seiller, H., et al. – Bulletin du cancer – 2024)
- Inégalités face au diagnostic :
Les patientes en situation de précarité sont moins souvent diagnostiquées à un stade précoce (55 % vs 63 %).👉🏼 Elles avaient davantage tendance à méconnaître le dépistage organisé.
- Inégalités de prise en charge :
Plus la situation sociale est fragile, plus le parcours est inégal.
👉🏼 Plus de mastectomies totales et moins de reconstruction immédiate.
👉🏼 Moins de participation aux essais cliniques (5 % vs 9 %). - Inégalités des conséquences :
Le traitement accentue les fragilités socio-économiques existantes.
👉🏼33 % des patientes précaires rapportent une perte de revenus pendant la prise en charge (vs 24 %).
👉🏼 Deux fois plus de licenciements à 12 mois après le diagnostic.
Ces chiffres rappellent que la lutte contre le cancer ne peut pas être pensée sans prendre en compte les inégalités sociales.
💚 Parce que prévenir le cancer du sein, c’est aussi penser équité et justice sociale.
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Maryline MELO – Consultante et cheffe de projet en santé publique