Le Mois sans tabac est l’occasion de parler d’aide au sevrage tabagique. Mais dans les structures d’hébergement, le tabac fait souvent partie du quotidien des résidents.
Alors comment créer les conditions pour que la parole circule et que les intentions d’arrêt émergent ?
Dans cet article, je vous partage 3 repères clés issus du guide :
📗 « Tabac et précarité : intervenir dans les centres d’hébergement »
(Fédération Addiction & Fédération des acteurs de la solidarité – 2021)
- Faire du tabac un sujet du quotidien :
La prévention devient efficace lorsqu’elle fait partie intégrante du lieu de vie et du quotidien des résidents.
👉🏼 Inscrire cette démarche dans le projet d’établissement, c’est lui donner une place durable et partagée. - S’appuyer sur les partenaires santé et addictologie :
La réussite passe par le décloisonnement santé/social.
👉🏼 Nouer des liens avec les acteurs locaux (CSAPA, CAARUD, tabacologues, dispositifs de prévention…) pour co-animer, orienter ou soutenir les équipes. - Valoriser les petits pas et les réussites :
Chaque réflexion, chaque réduction, chaque tentative compte.
L’objectif n’est pas de “faire arrêter”, mais de créer les conditions du changement.
👉🏼Féliciter les progrès — même minimes — renforce la motivation et l’estime de soi.
Exemple pratique : Pensez à intégrer la question du tabagisme dès l’entretien individuel d’accueil. Grâce à une grille ou un arbre décisionnel, cet échange devient un espace pour écouter, sans jugement, et ouvrir la réflexion.
💚 Parce que la prévention commence souvent par le dialogue.
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Maryline MELO – Consultante et cheffe de projet en santé publique
